Mohamed Ben Othman né en 1928 au Kef, est un acteur de théâtre tunisien. Son vrai nom est Mohamed El Kolmami, mais il a choisi le nom de Ben Othman en hommage à l’homme qui l’a adopté et éduqué dans le houch, près de la Kasbah du Kef et au dessous du mausolée Sidi Bou Makhlouf, où il a vécu ses plus belles années.
Il a fait ses études primaires au Kef, où il a été connu par son improvisation de scènes comiques, que lui appelait « la clownerie à l’école ». Au début des années 40 et après la guerre mondiale, Il s’est passionné de l’animation des activités scolaires. A cette époque là, il n y’avait pas d’opportunités pour les arabes de s’introduire dans le secteur de la culture.
Il a été aussi connu pour l’animation de petits spectacles, avec un nombre de jeunes kéfois, lors des évènements religieux surtout durant le mois de ramadan.
Il était membre du mouvement scout où il a commencé son parcours théâtral et où il a réussi, avec un nombre de ses collègues, à réaliser et présenter quelques œuvres théâtrales malgré les conditions difficiles et le manque de moyens pour produire ce genre de spectacles.
À la fin des années 40, Grâce au propriétaire de la salle de cinéma Pathé, Mohamed Ben Othman a pu présenter des spectacles de théâtres. Il faisait don des revenus des spectacles à son mouvement scout.
Il a contribué à la fondation de la troupe théâtrale « Sanabel » en collaboration avec l’artiste Ammar Bouthelja. En 1967, il a intégré « la troupe Sanabel » dans le travail théâtral durable et formel, présidée par Moncef Souissi.
Il a participé dans plusieurs œuvres théâtrales produites par la troupe du Kef, où il a eu le rôle principal dans la plupart d’entre elles. Il a été connu par sa discipline et sa passion pour le théâtre. Parmi ses principales œuvres, on peut citer : « Atchan ya sabaya » ; « Thawret Ezzenj » ; « Kol foul léhi fi nawarou » ; « El Heni Bouderbala » ; « Ezzir Salem ».
Il a continué à écrire des textes théâtraux jusqu’à ces derniers jours. Il est décédé le 4 août 2012