Le territoire du gouvernorat s’étend sur 510 000 ha. Les terres incultes couvrent environ.

26 000 ha et la superficie agricole utile (SAU), qui englobe les forêts, les parcours et les terres labourables, s’étend sur 484 000 ha (94,9%).

Sur le plan des ressources naturelles, la région dispose de :

• un potentiel d’eau de surface d’environ 250 mm³, dont 60% sont mobilisés par plusieurs barrages dont celui de Mellègue,
• des ressources en eau souterraine d’environ 73 Mm3 répartis entre les nappes phréatiques (25 mm³) et les nappes profondes (48 mm³) avec un taux d’exploitation d’environ 88% pour les premières et 28% pour les secondes ;
• un important couvert végétal s’étendant sur environ 24,3% de la région et composé de 102 000 ha de forêt (Pins d’Alep, Chêne vert, Chêne liège), soit environ 13% des forêts tunisiennes, et 22 000 ha de parcours ;
• des sols pour la plupart à texture fine, riches en calcaire et à teneur en matière organique assez faible, en outre leur exploitation avec très peu de restitution de matière organique a entraîné leur dégradation physique.
• des richesses minérales à l’instar du granulat, de la pierre marbrière, du sable, de l’argile, de l’hématite, du carbonate de fer (mine de Jérissa) et du phosphate sans oublier les mines de plomb, de zinc et de fer dont la presque totalité sont à l’arrêt pour épuisement de réserves ou pour difficulté d’exploitation.

Le gouvernorat du Kef dispose de:

• Dans le secteur de l’Enseignement
  • Ecoles primaires: 194
  • Lycées et collèges secondaires: 59
  • Institutions supérieures: 8
    • Institut Supérieur d'Agriculture du Kef
    • Institut du Sport et d'Education Physique
    • Institut Supérieur d'Etude Technologique
    • Institut Supérieur des Etudes Appliquées en Humanité
    • Institut Supérieur d'Art et de Musique
    • Institut Supérieur des sciences en infirmerie
• Dans le secteur de la Santé
  • Hôpital régional: 1
  • Centres de santé de base: 81 et 8 PMI
  • Clinique: 1
  • Laboratoires d’analyses et de radiologies: 5
  • Pharmacies: 35
  • 1 médecin pour 1 503 habitants
  • Centres de dialyses: 3 et 2 en cours
  • Hôpitaux communaux: 5

Une desserte adéquate par le réseau des routes classées, mais faiblement exploité. La région du Kef est dotée d’un réseau de 814 km de routes classées composé de 306 km de routes nationales, 318 km de routes régionales et 190 km de routes locales.

Le réseau routier de la région permet facilement l’intégration de la région au Nord-Ouest, l’articulation avec les régions voisines et l’ouverture sur l’Algérie.

Concernant le chemin de fer, la ligne de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises reliant le Kef à la capitale en passant par Kalaa Khasba, Jérissa, Dahmani et d’Essers n’a repris ses activités qu’en 2011 après 19 ans d’interruption en raison de sa faible rentabilité. l’économie de la région ne génère pas suffisamment de trafic d’échanges pour exploiter pleinement la capacité des réseaux d’infrastructure de transport y compris le chemin de fer.

Le taux de branchement des ménages ruraux aux réseaux d’eau potable est de 38,42 % en 2014 contre une moyenne nationale de 59,87 % ; ce qui révèle un retard important en plus des conditions d’accès à l’eau potable moins favorables dans les zones rurales de la région : la distance maximale entre le point d’approvisionnement et le lieu de résidence peut dépasser 3 km ; l’eau est plus chère et la qualité du service est médiocre.

Plus généralement, l’écart du taux de branchement au réseau d’eau potable dans la région du Kef (71,25 %) par rapport à la moyenne nationale (84,61 %) traduit d’une part le sous-équipement en infrastructures d’adduction et de distribution d’eau potable et d’autre part le paradoxe d’une région appartenant au château d’eau de la Tunisie, le Nord-Ouest, tout en continuant à souffrir d’un déficit en eau potable.

Le taux de branchement en milieu rural de la région a augmenté de 58, 4 % en 1994 à 93,76 % en 2014. Il atteint 97,09 % en milieu communal et 95,74 % pour l’ensemble des ménages de la région. Quant à la consommation d’énergie électrique, elle a atteint 280 000 KW en 2012.

Les ménages consomment 21 % de l’énergie distribuée par la STEG, l’industrie 74 % et l’agriculture 5 %. La consommation industrielle est concentrée à Tajerouine, son importance reflète le caractère énergivore de l’industrie des matériaux de construction notamment la cimenterie.