Mohamed Tlili , est né le 30 avril 1949 au Kef. Marié, père d’un enfant. Diplômé du Centre d’Etudes sur la Conservation du Patrimoine Architectural et Urbain du Collège d’Europe (1976). Docteur en histoire ancienne (2007). Délégué régional de l’INP au Kef (1974-2000). Fondateur et directeur technique de l’ASM du Kef (1976-1990). Président de l’Association Régionale de Sauvegarde et de mise en valeur du Patrimoine de la Région du Kef (2011-2016). Membre de l’ICOMOS. Expert et Consultant en patrimoine, enseignant à l’Université de Jendouba (2008-2019) Conseiller municipal du Kef (2018-2023), président de la commission de la Culture.

Il est la mémoire du Kef et son palimpseste. Dans la cave de sa maison qu’il a aménagée en bibliothèque où il se réfugie pour lire et écrire, l’historien Mohamed Tlili, ce spécialiste de l’antiquité, raconte au moindre détail l’histoire du Kef qu’il affectionne plus qu’aucune autre région. 

Il collectionne les livres et les écrits sur la région, dont plusieurs articles du journal La Presse publiés dans les années 1980. La région a vu se succéder plusieurs civilisations. «Les Keffois, écrit-il, parlent encore de la sainte gardienne des eux de source, Lella Mna, lointaine survivance de l’ancien culte du génie des eaux et des sources». L’ancienne Cirta, devenue plus tard Sicca Venéria, puis Chakbneria avant de prendre son nom actuel (Le Kef, c’est-à-dire le Rocher) au 7ème siècle, fut la résidence du Roi Numide Syphax avant d’y être chassé par Massinissa qui en fit la capitale unifiée de la Numidie en 203 av.JC. Le reste est dans son livre «L’histoire du Kef».

Source : La Presse (Tunisie), 29 Septembre 2015